La souffrance émotionnelle d’Emma
« Emma, quelquefois, lui, (son mari : Charles), rentrait dans son gilet la bordure rouge de ses tricots, rajustait sa cravate, ou jetait à l’écart les gants déteints qu’il se disposait à passer; et ce n’était pas , comme il croyait, pour lui; c’était pour elle-même, par expansion d’égoïsme, agacement nerveux. Quelquefois aussi, elle lui parlait des choses qu’elle avait lues, comme d’un passage de roman, d’une pièce nouvelle, ou de l’anecdote du grand monde que l’on racontait dans le feuilleton; car, enfin, Charles était quelqu’un, une oreille toujours ouverte, une approbation toujours prête. Elle faisait bien des confidence à sa levrette ! Elle en eût fait aux bûches de la cheminée et au balancier de la pendule. »
On mesure dans cet extrait toute la souffrance d’Emma d’être seule. Elle est attentive à son mari pour le retenir, pour avoir une oreille, une écoute. Peu importe que ce soit son mari ! Elle a besoin de quelqu’un pour l’écouter : son mari, son chien…
Ce besoin d’être écoutée pourrait même la pousser à se contenter de parler aux bûches de la cheminée ou au balancier de la pendule !
tellement intéressant de voir les Fleurs par la littérature ! merci !
Oui les écrivains sont en général très doués pour décrire les émotions ! C’est pédagogique pour évoluer dans notre compréhension des fleurs de Bach. Merci !