Voici une occasion de parler d’Agrimony, une fleur trop souvent mal comprise…
De l’art de cacher sa souffrance
Dans ce très court extrait de « Madame l’étrangère, la princesse Palatine » de Jacqueline Duchêne (Edition JC Lattès – ISBN : 2-7096-2202-5), l’auteur nous donne à lire une attitude qui nous paraît juste pour faire « bonne figure » en société. Et pourtant, quelle souffrance !
« Le roi change en tout d’une manière si effrayante, écrivit-elle à Sophie, que je ne le reconnais plus. Je vois d’où provient ce changement, mais je n’y puis rien faire. Il me faut prendre patience, et que pour que mes ennemis ne se réjouissent pas en me voyant triste, je ne laisse rien paraître de mon chagrin, je me montre même très gaie. Pourtant, je souffre horriblement au fond de moi. Ce que je vous dis-là, ma bien-aimée Sophie, est pour vous et pour personne d’autre. »
Agrimony, la torture intériorisée
Vous aurez certainement reconnu une attitude « Agrimony ».
La princesse Palatine souffre intérieurement mais ne veut rien en laisser paraître. Devant les autres, elle reste gaie, très gaie, même ! Elle force le trait pour que personne ne s’aperçoive de son « stratagème », que sa bonne figure cache en fait une « horrible souffrance » pour reprendre ses mots.
Dans cet extrait, elle se confie à une seule personne de confiance, Sophie, sa tante. C’est aussi une caractéristique d’Agrimony qui peut dévoiler sa souffrance à quelques confidents triés sur le volet. Mais, elle cachera ses sentiments aux autres.
Prendre l’élixir Agrimony, ne fera pas que la princesse Palatine se répandra sur sa souffrance à n’importe qui. Il l’aidera à prendre conscience que sa torture intérieure vient de la distorsion qui existe entre ce qu’elle veut montrer et ce qu’elle vit intérieurement. La solution, la seule qui peut soulager sa souffrance est de l’accepter et non de la fuir. Cela lui apportera la lucidité pour solutionner sa souffrance à laquelle elle est trop sensible.